mardi 28 février 2012

Giandomenico Tiepolo. Fundación Juan March. Madrid. jusqu´au 4 mars 2012.


Giandomenico Tiepolo
Catalogue de l´exposition puisqu´il m´a été impossible de trouver sur Internet ces tableaux.

Je vous joins au bas de ce billet un lien vidéo pour visiter cette exposition  remarquable de Giandomenico Tiepolo à la Fundación Juan March de Madrid qui comprend 10 tableaux, 8 femmes et 2 hommes barbus orientaux.
Tous ces portraits sont de même dimension (60 X 50 cm) qui fut le format le plus commun aux oeuvres de cette nature.
On ne sait presque rien de ces oeuvres  comme par exemple : "Qui fut son premier propriétaire, quel impact avaient-elles causé chez les contemporains ?
Les premières nouvelles les situèrent dans une collection particulière de Puerto Santa María (Cadix) où elles passeront probablement après la guerre civile espagnole à ses actuels propriétaires.


Ces "Retratos de fantasía" de Giendomenico Tiepolo constituent
un des chapitres les moins étudiés de la production de la famille Tiepolo.
Tous les spécialistes de Giandomenico confirment qu´ils furent peints durant son séjour en Espagne avec son père Gianbattista et son frère Lorenzo (1762 -1770)


Un peu d´histoire :
Le 14 Juin 1762, Giambattista Tiepolo père (Venise 1696 - Madrid 1770), peintre rococo et graveur italien, arrive à Madrid avec sa famille dont ses 2 fils : Giandomenico (Venise 1727 - Venise 1804) et Lorenzo (Venise 1736 - Madrid 1776) pour peindre les fresques du Palacio Real de Madrid, commande faite par le roi Charles III d´Espagne,qui avant d´être nommé roi d´Espagne, fut Duc de Parme, roi de Naples et de Sicile, connaissant bien la peinture vénitienne.


Giandomenico et Lorenzo ont collaboré avec leur père jusque sa mort à Madrid en 1770.
Giambattista le père, fut le peintre le plus reconnu de la famille, doté d´une forte personnalité coloriste et décorative qui revendique l´élégance et monumentalité de Veronès, dont il reconnaît se sentir l´héritier.
Giambattista fut un peintre ambitieux qui publia un article dans la Nueva Veneta Gazzeta :
(...) li Pittori devono procurare di riuscire nelle opere grandi, cioè in quelle che possono piacere alli Signori Nobili, e ricchi, perchè questi fanno la fortuna de´Professori (...), Quindi è che la mente del pittore deve sempre tendere al Sublime, all Éroico, alla Perfezione".
Source catalogue de cette exposition.


Bel hommage à la femme du XVIII ème siècle.
Quant aux 2 hommes, je ne peux que confirmer mon admiration pour Giandomenico.


Lien pour visiter l´exposition au bas de ce billet.



Giandomenico Tiepolo
Catalogue de l´exposition.



Giandomenico Tiepolo
Catalogue de l´exposition.



Giandomenico Tiepolo
Fundación Juan March




Giandomenico Tiepolo


Lien vidéo pour visiter l´exposition au bas de cette page de la Fundación Juan March.
http://www.march.es/arte/madrid/exposiciones/giandomenico-tiepolo/

jeudi 23 février 2012

Somerset Maugham. Ses réfexions sur Perugino et Murillo.Photos Palacio de Mondragón. Ronda

 
Photo Internet

Somerset Maugham ( Paris 1874 - Nice 1965)
Dramaturge, romancier britannique, auteur entre autres du livre : Servitude humaine (Of human bondage)

Somerset Maugham est le prototype de touriste anglais qui sentit la curiosité de découvrir comment vivaient les habitants d´autres pays, de connaître leur culture, leur patrimoine.

"Sa première visite en Andalousie date de 1895-97
Il arriva par bateau à Gibraltar.
Il étudia l´espagnol, aima  et connut l ´Espagne comme peu de ses contemporains.
Il signala l´amabilité propre de l´Andalou, sa conversation facile et agréable, contrastant avec la traditionnelle réserve des Anglais dotés de puritanisme et  d´une rigidité morale ( fin du 19 ème).
La façon de parler de l´Andalou nous donne une idée d´une courtoisie proche de l´orientale.
Il fut un grand admirateur de Velazquez. El Greco, Murillo.
Maugham écrivit des pages mémorables sur Cervantès, Lope de Vega, Calderón de la Barca.

Citations de Somerset Maugham.
"Une grande différence existe entre l´Espagne et l´Italie, par exemple en observant un tableau de Murillo et de Perugino. 
La vierge de Murillo est une jeune paysanne que l´on peut trouver dans n ´importe quel village andalou, ses émotions sont purement humaines  et son visage manifeste uniquement un intense amour d´une mère à son fils." 


Bartolomé Esteban Murillo. (Sevilla 1617-Sevilla 1682)
La sainte Famille à l´oisillon. Museo del Prado




Pietro Perugino (1448-1523)
Marie-Madeleine et Marie.
Détail de la Pietà. Palazzo Pitti. Firenze

L´Italien Perugino (1448-1523)  en échange nous montre une créature qui n´est pas de ce monde, une jeune fille aux yeux en forme d´amande, visage ovale où flotte un air d´irréalité." Somerset
Maugham.


Voici le livre Andalusia de Somerset Maugham édité en 1930, rééditer, sur Amazon.

Je publierai d´autres billets sur ses observations andalouses, sur les femmes... etc

Photo Alba

Palacio de Mondragón. Ronda. Andalucia.

Au XIV ème siècle, ce fut la résidence du roi Mérinide Abomélik, roi de Ronda et d´Algésiras, ainsi que la Palacio-residencia du dernier gouvernement arabe de la ville, Hamed el Zegrí.
Edifice mudéjar-renacentista.




Photo Alba




Photo Alba

Plafond mudéjar.



Photo Alba




Photo Alba



Photo Alba



Photo Alba



Photo Alba


Photo Alba




Photo Alba

Adios Andalucia pour aujourd´hui.

samedi 18 février 2012

Retrouver Marcel Proust.



Bien longtemps sans lire une seule ligne de Proust.
Je l´ai retrouvé, 60 petites pages.

A Madame la Princesse
Alexandre de Caraman-Chimay,
dont les notes sur Florence auraient fait les délices de Ruskin,
je dédie respectueusement,
comme un hommage
de ma profonde admiration pour elle
ces pages que j´ai recueillies
parce qu´elles lui ont plu.


Lire le livre sur ce lien : La Bibliothèque électronique du Québec.
http://www.alainbonardi.net/siteProust/Proust-Surlalecture.pdf


Extrait :
" Sans doute l´amitié, l´amitié qui a égard aux individus, est une chose frivole, et la lecture est une amitié. Mais du moins c´est une amitié sincère (...)


Peut-être aimerez-vous écouter ou réécouter cet extrait de la petite madeleine si bien contée par Robin Renucci
Lien :
http://www.franceculture.fr/emission-je-deballe-ma-bibliotheque-robin-renucci-nous-lit-35-2012-01-25



samedi 11 février 2012

Berthe Morisot Museo Thyssen-Bornemisza. Madrid. Quelques pas au parc du Retiro.


 Berthe Morisot.  Julie Manet.

Je viens de visiter l´expositon de Berthe Morisot au Museo Thyssen-Bornemisza. Madrid.
Je n´avais jamais vu de tableaux d´elle, je dois vous dire que je suis sortie enchantée. Quelle lueur, quelle trace elle nous a laissée. Passionnée par ces verts clairs, quelle maîtrise de la couleur et du trait.
Digne arrière petite-fille de Fragonard.
Se mariera avec Eugène Manet, frère d´Edouard Manet.
« Les formes sont toujours vagues dans les tableaux de Mme Berthe Morisot, mais une vie étrange les anime. L’artiste a trouvé le moyen de fixer les chatoiements, Les lueurs produites sur les choses et l’air qui les enveloppe… le rose, le vert pâle, la lumière vaguement dorée, chantent avec une harmonie inexprimable. Nul ne représente l’impressionnisme avec un talent plus raffiné, avec plus d’autorité que Mme Morisot. »
— Gustave Geoffroy, « L’exposition des artistes indépendants », in La Justice, 19 avril 1881

 Gustave Geoffroy exprime parfaitement ce que je ressens.





Berthe Morisot. Fillette.




Berthe Morisot. Le cerisier.




Photo. Berthe Morisot.




Berthe Morisot. Etendre le linge. 1875





Berthe Morisot. Bergère





Berthe Morisot. Eugène Manet (son mari). Isle of Wight.




Photo Musée Marmottan.

Le Musée Marmottan, bel écrin qui hérita les oeuvres de Berthe Morisot.


Photo Alba

En sortant du Museo Thyssen.Bornemisza, j´aime aller me promener dans le parc du Retiro




Photo Alba

Parade,.




Photo Alba




Photo Alba





Edouard Manet. Berthe Morisot

mercredi 8 février 2012

"Je ris merveilleusement avec toi, voilà la chance unique." René Char


René Char : "Je ris merveilleusement avec toi, voilà la chance unique."
Illustration Georges Braque.





René Char






George Braque




René Char. Illustrations Joan Miró.



Joan Miró.




Lettre d´Albert Camus à René Char.





Albert Camus.






René Char





René Char.


Du livre : la bibliothèque est en feu. René Char. Editions Louis Berger.





René Char et Pablo Picasso.



René Char.



René Char

"La seule signature au bas de la vie blanche, c´est la poésie." René Char.

dimanche 5 février 2012

D´actualité ces jours-ci. Mona Lisa La Joconde. Museo del Prado. Madrid.



 L´atelier de restauration du Museo del Prado est en train de terminer de restaurer la Joconde  (collection de la couronne d´Espagne) qui a été exposée l´année passée au Museo.


Les dernières informations affirment qu´elle aurait été réalisée dans l´atelier de Leonardo da Vinci.

La direction du Museo del Prado n´a encore donné aucune note officielle sur le sujet.

Le fond du tableau comme vous pouvez le voir sur l´image ci-dessous était complètement noir.

Un paysage fut découvert en la nettoyant que nous allons tous pouvoir apprécier dans quelque temps, vers fin février début mars.

Les informations données parlent d´une possible exposition du tableau au Louvre   prochainement.


Je vais essayer de contacter une guide que je connais pour essayer d´en savoir plus.

Donc ici-bas, voici le billet que j´avais publié sur mon blog amitieaveclapeinture le vendredi 18 mars 2011.

Vendredi 18 mars 2011.

Anónimo. Mona Lisa. Museo del Prado. Madrid

Atelier de Leonardo da Vinci. La Gioconda (copie de la Joconde).
Epoque : 1 er quart du XVI ème siècle.
76 cm x 57 cm.
Ecole italienne.
Exposé au museo del Prado. Madrid.
Colección real (collection de la couronne d´Espagne)


Je l´admire très souvent, l´ai fait connaître à mes amies.
Je vous publie les deux "Joconde" pour vous faire une idée. 
Celle du museo del Prado est sur fond sombre.
Celle du Louvre, avec cet effet vaporeux "sfumato" que Leonardo créa pour réaliser le paysage.


Et la Joconde de Madrid ? 
Disons de suite qu´il y a des Jocondes dans plusieurs musées d´Europe et même dans des collections particulières. On en cite sept au moins, plus un dessin de Raphaël. (sujet d´un prochain billet).
Nous avons eu l´occasion de voir la plupart d´entre elles, et aucune, sauf celle du Louvre, ne peut être comparée à celle-ci, pour sa ressemblance avec l´original, la beauté du coloris et sa merveilleuse conservation. 
Il faut penser à Léonard ou à l´un de ses élèves directs.
La Joconde du museo del Prado est peinte sur un panneau de chêne, comme était celle du Louvre. 
Leonardo a peint le portrait dans son atelier de Florence, sur le fameux "mur noir" dont il parle dans son fameux Traité de la Peinture, et avec la lumière de face ; avec un certain fond de paysage, (...) mais non un paysage clair comme celui du tableau de Paris.
Ce fond de rochers fantastiques a été ajouté plus tard, et on peut remarquer que la lumière du fonds ne s´harmonise pas avec celle du visage, du cou et des mains du modèle:
On ne peut douter, non plus que Leonardo da Vinci, qui consacrait si peu de temps à la peinture(voir le Léonard de Vinci de Gilles de la Tourette) et qui employa jalousement quatre années à peindre Monna Lisa, n´ai fait qu´un seul portrait.

Le fait que celui du Louvre ait un fond de paysage et que celui-ci n´en ait pas, n´est pas suffisant pour penser à une copie.
Celui qui aurait, avec tant de fidélité, reproduit la chevelure, le vêtement, les mains, n´aurait pas renoncé au fond.
Si celui du museo del Prado est une copie, c´est la copie d´un original semblable.

On ignore aussi comment ce tableau vint en Espagne ?
La visite que le secrétaire du cardinal d´Aragon fit à Leonardo dans sa retraite de Claux à son retour d´Italie pourrait servir d´indication.

Copie et non réplique ?
Il faudrait penser à un des meilleurs élèves et un des préférés du maître, àBoltraffio ou à Melzi, car aucun autre ne vécut en plus complète intimité avec lui.
Comment expliquer que le personnage étant le même, le portrait soit différent et même la technique de la Joconde du museo del Prado est beaucoup plus proche du Saint Jean Baptiste du Louvre (voir le tableau sur la colonne de droite), par exemple, que ne l´est celle de la Joconde du Louvre ?

Cette version du museo del Prado, réplique ou copie, est simplement merveilleuse, avec son visage modelé par des ombres chaudes et doucement estompées, les mains divines sont faites de cette chair molle sans os ni nerfs, caractéristique des membres nus peints par Leonardo.
La chevelure très fine ne peut être comparée à aucune autre, traitée avec une délectation morose, cheveu par cheveu, d´un ton noisette doré, sans égal, le corselet, le châle, le voile, sont rendus avec d´incomparables finesses de tons ; l´expression du visage, avec ses yeux légèrement bridés, son nez fin et ses lèvres souriantes... et énigmatiques si nous voulons y mettre quelque littérature.

Ce qui nuit à notre Joconde du museo del Prado, c´est l´emplacement où elle est exposée avec une prudence naturelle et bien explicable ; mais elle mérite une place d´honneur, comparable à celle occupée dans tant de Galeries par les oeuvres capitales.
Source : Guide complet du musée du Prado. Antonio J. Onieva. Ed : Mayfe



Leonardo da Vinci (Vinci 1452- Amboise 1519)
Monna Lisa. la Joconde.
Réalisé entre 1503 et 1506.
77 cm x 53 cm
Musée du Louvre. Paris.